Pour la somme de 700 euros la nuit, les locataires peuvent profiter de l’ensemble des facilités présentes sur la commune de Megyer, située à 180 kilomètres au sud-ouest de Budapest.
L’annonce est en ligne depuis le début de la semaine. Elle a été postée par le maire de la commune. Pour la modique somme de 700 euros la nuit, les locataires potentiels pourront jouir de toutes les facilités du village de Megyer: quatre rues, dont deux goudronnées, le bureau du maire, le centre culturel, l’arrêt de bus et sept maisons «de style paysan» meublées. L’offre comprend également six chevaux, deux vaches, trois moutons, un poulailler et quatre hectares de terres arables que compte la coopérative du village.
Les pouvoirs de l’élu sont également intégrés dans la location. «Selon une loi que j’ai instaurée, un étranger peut également devenir maire pour un week-end, et même changer le nom des rues s’il le veut», indique mardi l’actuel maire, Kristof Pajer, contacté par l’AFP. «Megyer a toujours été pauvre mais a gardé son atmosphère rustique et charmante», explique cet ingénieur de 42 ans, originaire de Budapest. Lui-même est littéralement tombé amoureux du village en le traversant par hasard il y a dix ans. Un an plus tard, après avoir acquis une propriété dans la localité, le voilà propulsé maire.
Le but de l’annonce est de sauver Megyer d’une mort lente dont souffrent beaucoup de petits villages reculés. Aujourd’hui, Megyer compte 18 personnes, et seule cinq des vingt maisons sont habitées à l’année. La commune, située à 180 kilomètres au sud-ouest de Budapest, est relativement reculée. La jeune génération préfère partir à Budapest ou l’étranger dès que l’occasion se présente. Kristof Pajer travaille toujours dans la capitale hongroise mais il essaie de revenir chaque semaine dans le village. «J’espère que l’annonce va rapporter un peu d’argent, mais surtout un peu d’attention», précise l’élu.
Le maire a été contacté par une dizaine de personnes depuis la publication de l’annonce. «Nous offrons toutes sortes de programmes à nos clients, mais la plupart sont tout simplement séduit par le cadre et le calme», vante à l’AP Kristof Pajer. «Une fois assis dans la prairie avec une bouteille de rosé, plus rien ne compte.»