Formation en immobilier loi ALUR : état des lieux

Formation en immobilier loi ALUR

La Formation en immobilier loi ALUR a débarqué en quelques années en France. Or, c’est un mal pour un bien. Après un temps d’adaptation, il semble profitable à la profession qu’un minimum de formation soit dispensé et encadré. Ce sont les professionnels de l’immobilier qui en tirent le bénéfice, même si parfois ils ne le comprennent pas ainsi.

Formation en immobilier loi ALUR

Alors, de quoi s’agit-il? Pour rappel, la Loi prévoit 14H de formation par an pour tous les professionnels de l’immobilier. Cette formation attestée doit être dispensée par un organisme référencé, titulaire de la certification Datadock. Dominique Piredda, formateur au sein de l’organisme de formation Immo-Academy nous explique:  » La formation est devenue indispensable, elle permet d’assurer à chacun une base solide pour pouvoir s’épanouir dans ce métier. » Selon le formateur, il est indispensable que chacun fasse preuve de curiosité.

En effet, les 14H annuelles ne suffisent pas à parcourir l’ensemble du vaste sujet que représente l’immobilier. « Entre la VEFA, l’ancien, les lois, le terrain et la déontologie par exemple, nous avons déjà conçu des semaines entières de programme pour les professionnels ». C’est à chacun de trouver son intérêt dans cet investissement en temps que représente la formation. Dominique Piredda continue: « Nous nous déplaçons dans toute la France pour des sessions de formation découpée en deux journées de 7 heures. Parfois, nous intervenons dans les murs mêmes de certains réseaux ou groupements d’agences. Alors, tous les professionnels, mandataires ou agents immobiliers se mélangent et cela permet un échange construit. Nous ne séparons pas les réseaux ou les enseignes, car nous faisons le même métier. »

Une formation vivante est indispensable

Parmi les engagements d’Immo-Academy, une formation proche du terrain, avec des formateurs qui pratiquent. « Nous ne voulions pas être trop détachés du terrain. Car parler de ce que les négociateurs doivent faire depuis un bureau, ce n’est pas notre politique. Nous prenons encore des mandats, nous vendons encore des biens immobiliers, et nous formons sur la base de nos compétences ».

Et ça fonctionne. La société de formation revendique 2,8 formations par mois dans les différentes villes de France en 2018. « Nous nous déplaçons pour des formations de 12 à 20 personnes, avec cette conviction que nous devons faire vivre la salle », nous explique le formateur. « Une formation en immobilier doit passer par le ludique pour éviter d’être barbante. Alors, chacun vient avec son expérience et ses convictions. Il doit repartir avec la certitude d’avoir appris quelque chose de concret et en ayant passé un bon moment. »

Bilan de la Formation en immobilier loi ALUR

Si la société Immo-Academy fait le plein de commande (son carnet est déjà bien rempli pour 2019), ce n’est pas le cas de tous les organismes de formation. En effet, à défaut de proposer une solution viable, ou par manque de lisibilité, de nombreuses sociétés de formation on du mettre la clef sous la porte. C’est un secteur sur lequel des acteurs ayant une vision très archaïque de la formation se sont rué. Après quelques années, la régulation se fait naturellement. Restent quelques acteurs solides et sérieux qui s’assurent une réputation via le bouche à oreille.

Et la formation en e-learning dans tout ça? Pourtant promise à un bel avenir, la solution d’apprentissage seul devant un écran n’a pas rencontré le succès annoncé. « Particulièrement pour les mandataires en immobilier qui travaillent isolés, la formation en présentiel à cet avantage : elle permet de rencontrer des confrères. Echanger, débattre, copiner… Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles la solution en e-learning n’a pas trouvé son public. Dans un sourire, Dominique Piredda nous confie : « nous élaborons actuellement une solution mixte. Elle devrait satisfaire les besoins des uns et des autres, mais il est encore tôt pour en parler ». En effet, la formation a donc beaucoup évolué et continue de s’améliorer. Voici une nouvelle positive pour le métier qui trouve avec la formation obligatoire une façon intelligente de redorer son blason.