Immobilier ancien : les délais de vente explosent à Paris

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Le marché immobilier fait grise mine : le nombre de ventes a reculé de 6% sur un an, et il faut désormais attendre 96 jours en moyenne pour vendre un appartement en France.

La loi Alur ne fait pas de bien au marché immobilier ancien en ce mois de septembre. Que ce soit pour les maisons ou les appartements, le nombre de ventes est en baisse de 6% dans l’Hexagone. Ce chiffre s’explique par une forte baisse observée sur le segment des appartements, qui a enregistré une baisse de 8,4% entre le troisième trimestre 2013 et le troisième trimestre 2014. La baisse pour les ventes de maison se chiffre à -3% pour la même période.

Pourquoi un tel écart de dynamisme entre les deux types de bien? Cela s’explique en partie par une mesure contenue dans la loi Alur du 27 mars 2014, selon l’étude publiée par Century 21 France. La mesure visée exige qu’un nombre important de documents soit désormais annexé à la promesse de vente d’un logement en copropriété. Un panel de documents qui peut atteindre 1200 pages, et que ne facilite évidemment pas le déroulement des ventes. «Cette nouvelle exigence retarde les ventes d’appartement quand elle ne les casse pas, pesant ainsi lourdement sur la santé du secteur», constate Laurent Vimont, président de Century 21 France.

 80 jours pour vendre un appartement à Paris, un record

Ce manque de dynamisme du marché est confirmé par une explosion des délais de vente, surtout pour les appartements. Ils s’allongent de 11 jours en France, pour atteindre 96 jours, quand une maison met en moyenne 92 jours pour se vendre.

Une tendance qui s’accroît en Île-de-France: il faut 17 jours de plus qu’en septembre 2013 pour vendre un appartement, et 3 jours en plus seulement pour une maison. Mais Paris connaît une véritable explosion: on met désormais en moyenne 80 jours pour céder un appartement, quand il n’en fallait que 65 un an auparavant. Du jamais vu dans la capitale.

Dernier enseignement de l’étude: les investisseurs continuent de déserter le territoire français, et ce malgré les taux d’intérêts historiquement bas et le prix moyen au mètre carré qui continue de reculer. Leur part parmi les acquéreurs a chuté de 9% entre le 3e trimestre 2013 et le 3e trimestre 2014.