Les Français, premiers acheteurs étrangers à Londres

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La capitale britannique continue de jouer un rôle de refuge pour les fortunes de l’eurozone, stimulée par les craintes de « Grexit ». Le centre de Londres attire toutes les nationalités, les Français reviennent en force.

Les Français représentent la seconde nationalité d’acquéreurs de bien immobiliers dans le centre deLondres, derrière les Anglais. Ils ont réalisé 5% des transactions en 2014, selon l’agence Knight Frank, devant les Italiens, les Russes, les Américains, les Indiens puis les Saoudiens. Près d’une transaction sur deux a été le fait d’acheteurs étrangers.

Ces derniers continuent à jeter leur dévolu sur les quartiers prestigieux de la «zone 1» de Londres: Belgravia, Chelsea, Knightsbridge, South Kensington, Notting Hill ou Marylebone. On parle de biens aux prix le plus souvent supérieurs à 1 million de livres (1,3 million d’euros). «Les Français et les Italiens sont très actifs sur le marché. Après une baisse en 2013, on a vu leurs investissements rebondir en 2014, en raison de la récession en Italie et des difficultés économiques de la France», explique Tom Bill, responsable de la recherche résidentielle pour Knight Frank. A la différence d’autres investisseurs, comme ceux du Moyen-Orient ou d’Asie, les Français achètent le plus souvent pour occuper ces biens. Ils sont environ 300.000 à vivre à Londres.

Prix en hausse de 13% à Londres

Après la crise financière internationale de 2008, l’immobilier londonien est devenu une valeur hautement spéculative au point de friser la formation d’une bulle. Le marché est en train de s’assainir avec la reprise des investissements des Britanniques. Les prix à Londres ont encore cru de 13% en 2014, mais semblent se stabiliser, voire s’orienter à la baisse dans certains quartiers.

«Londres profite des désordres financiers ou géopolitiques d’autres pays. Dans un scénario du pire d’explosion de l’eurozone et d’effondrement de l’euro, la Grande-Bretagne représenterait un refuge pour les capitaux», analyse Nick Barnes, analyste à l’agence Chestertons, qui cite «la spéculation sur un Grexit».

Depuis le ralentissement de leur économie et la chute du rouble lié aux sanctions internationales, les Russes continuent activement de chercher à placer leurs avoirs au Royaume-Uni. Les agents immobiliers haut de gamme du centre de Londres témoignent d’un regain d’intérêt de leur part pour les biens à plus de 20 millions de livres.

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