Peur sur l’immobilier

Peur sur l'immobilier

Peur sur l’immobilier. Il semble que les professions en lien avec la transaction immobilière ne puissent jamais se reposer. Chaque semaine on leur invente une nouvelle problématique. Quand ce ne sont pas les agences low cost ou bien à prix fixe, ce sont les conditions du marché qui se durcissent. Faut-il pour autant vraiment s’inquiéter ?

Peur sur l’immobilier

Depuis quelques mois, on constate qu’une suite de situations semblent vouloir mettre à mal le monde des agences immobilières et de la transaction. Peur sur l’immobilier ? En effet, après une année 2021 record, le monde de la vente de biens immobiliers est en proie à une vive inquiétude. Ce sont tout d’abord les taux qui ont monté pour revenir à un niveau de 4% ou presque. De fait, les dossiers de financement des acquéreurs sont plus difficiles à valider. Puis ces derniers jours, l’Autorité de la concurrence a délivré un rapport assassin qui sème le trouble dans le paysage de l’immobilier français. En effet, il remet largement en question les fondements même de la Loi Hoguet. Néanmoins passés les effets d’annonce, ce rapport ne devrait pas chambouler le marché.

Des raisons d’y croire

En effet, en dehors du possible remaniement qui agite le gouvernement français, le ministre en charge du logement ne semble pas avoir commandé ce rapport. C’est donc un sujet qui n’est pas sur le haut de la pile des dossiers du ministère. Soit dit en passant l’immobilier n’a pas, à proprement parler, de ministère. Olivier Klein est « Ministre délégué chargé de la Ville et du Logement de France ». La remise en question de la loi Hoguet peut cependant être légitime, mais le rapport préconise néanmoins des actions dont les conséquences pourraient être désastreuses. On le résume facilement à une baisse des honoraires d’agence. Mais il va un peu plus loin et permettrait par exemple, l’intervention de professionnels n’offrant pas ou peu de garanties à leurs clients.

Ajoutons à cela que les syndicats, FNAIM, SNPI et autres doivent ici jouer leur rôle. C’est pour cela que les agences et les agents les mandatent. On ne peut pas laisser planer une menace sur une profession qui représente des centaines de milliers de personnes. Car si le nombre de professionnels de l’immobilier a explosé récemment avec l’arrivée des réseaux de mandataires, c’est un écosystème qu’il ne faut pas prendre à la légère. Et le gouvernement ne souhaite pas voir ces entrepreneurs, qui lui rapportent tant, mettre la clef sous la porte.

Un prime à la fidélité

Quand on analyse plus finement les différents aspects du marché, on peut bien évidemment être optimiste. En effet, l’immobilier, rêve numéro un des français, ne va pas disparaître du jour au lendemain. Le marché évolue et c’est normal, c’est même sain. De là à chambouler complètement l’univers des professionnels il y a une marge. Certains pensent arrêter. Cela concerne bien souvent les nouveaux arrivés dans la profession qui sont effrayés par les effets d’annonces. Malgré une baisse du nombre de transactions attendue en fin d’année, on reste sur des volumes plus qu’honnêtes. On devrait approcher le million de ventes encore à la fin de l’année. Malgré les taux, malgré la guerre, malgré l’inflation… Le monde de l’immobilier a toujours su s’adapter, il a par le passé montré une résilience admirable. Il y a fort a parier qu’il sortira de cette période agitée encore renforcé et plus solide pour offrir des services encore mieux calibrés à ses clients vendeurs comme acquéreurs.