Les 10 faits les plus surprenants du marché français

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Un parc immobilier étonnamment abondant, des logements sans WC intérieurs de nos jours ou encore des logements vacants qui explosent, … Voilà autant de faits inattendus qui ressortent de l’étude de la Fnaim sur le logement en France.

L’information immobilière a beau être prolifique, certains faits passent inaperçus. Et pourtant, beaucoup d’entre eux sont surprenants. Petit tour d’horizon de ces enseignements insolites glanés dans l’étude sur le logement en France publié par la Fnaim.

Un logement pour deux personnes?

Au 1er janvier 2014, le parc de logements en France comptait 33,9 millions de logements. Cela représente une hausse de 1,1% par rapport à 2013. En dix ans, le nombre de logements a augmenté de 11,7%, soit 3,5 millions de logements supplémentaires.

Ce parc paraît relativement abondant au regard du nombre de personnes vivant en France puisqu’au 1er janvier 2015 il y avait 66 317 994 habitants. « Si ce parc était entièrement habité, un logement ne serait en moyenne partagé que par deux personnes environ », constate la Fnaim.

Explosion des logements vacants

Les logements sont de plus en plus nombreux. En 2014, le parc de logements était composé de 28,1 millions de résidences principales (soit 82,2% du parc), de 3,2 millions de résidences secondaires (9,4% du parc) et de 2,6 millions de logements vacants (7,8%).

Sur les 10 dernières années, le nombre de logements a augmenté dans ces trois catégories. Ainsi, les résidences principales ont progressé de 10,4% soit 2,7 millions. Les résidences secondaires se sont enrichies de 184.000 nouveaux logements, ce qui représente une progression de 6,1%. Les logements vacants, eux, se sont envolés de 37,1% (714.000).

Il faut dire que la définition de « logement vacant » est large. Ainsi est considéré comme un logement vacant, un logement inoccupé car proposé à la vente ou la location, déjà attribué à un acheteur ou locataire et en attente d’occupation, en attente de règlement de succession, conservé par un employeur pour un usage futur au profit d’un de ses employés ou enfin gardé vacant et sans affection précise par le propriétaire.

Les logements individuels toujours plus nombreux que les collectifs

Si le nombre de logements collectifs a plus augmenté que celui des logements individuels, ces derniers sont quand même plus nombreux. Au 1er janvier, il y avait 19 millions de logements individuels, soit une progression de 1% par rapport à l’année précédente. Les logements collectifs ont progressé de 1,1% à 14,9 millions.

Sur les 10 dernières années, le nombre de logements individuels a plus progressé que les collectifs, de respectivement 2 millions et 1,5 million.

11 millions de ménages sans emprunt immobilier

Le nombre de propriétaires non-accédants, c’est-à-dire sans charge de remboursement ne cesse d’augmenter. Ils étaient 11,4 millions en 2014 (70% des propriétaires) contre 4,8 millions de ménages accédants, qui ont toujours un emprunt immobilier en cours.

En dix ans, le nombre des propriétaires non-accédants a augmenté de 2,2 millions (+24%), et celui des propriétaires accédants a baissé de 404.000 (- 7,8%).

Des logements d’après-guerre

Les logements ne sont pas récents en France! Un quart des résidences principales ont été construites avant 1949 et quasiment deux tiers entre 1949 et 1999 et environ 10 % seulement dans les années 2000.

Baisse du nombre moyen de personne par ménage

Le vieillissement de la population et l’érosion des modes traditionnels de cohabitation (divorces, familles recomposées, familles monoparentales) ont pour conséquence la baisse du nombre moyen de personne par ménage : il est de 2,26 en 2010 contre 2,70 il y a 30 ans.

Encore des appartements sans toilettes intérieures

Le confort sanitaire a beaucoup évolué. Il y a 30 ans, 15% des résidences principales manquaient d’au moins un élément de confort que sont l’eau chaude, les WC intérieurs et une installation sanitaire (douche ou baignoire). Aujourd’hui, ce ratio n’est plus que de 1,4%. Mais cela représente tout de même 393.400 logements.

La surface moyenne par personne augmente

La surface moyenne par personne est de 41 m² en 2010 alors qu’elle était de 31 m² en 1984. L’augmentation de la surface moyenne par personne s’explique à la fois par un accroissement de la taille moyenne des résidences principales, et par une diminution du nombre moyen de personnes par ménage.

Le nombre moyen de pièces par logement est de 4 pièces en 2010 (4,8 pour les maisons et 2,8 pour les appartements). Le nombre moyen de pièces par personne est de 1,8 en 2006 contre 1,4 trente ans plus tôt.

C’est dans le Limousin que la construction est la plus faible

Le nombre des mises en chantier atteint en 2014, 356.200 unités soit une baisse de 11,3% par rapport à l’année 2013. Ce chiffre est nettement inférieur à la moyenne des dix dernières années (418.800 unités) et il faut remonter 5 ans en arrière pour retrouver un niveau aussi bas, puisqu’en 2009, 346.800 mises en chantier avaient été dénombrées.

Dans le Limousin, les mises en chantier ont chuté de 27,6% entre 2013 et 2014. Passant de 2.900 à 2.100. C’est aussi la région qui a le moins de construction. C’est la région aquitaine qui a le moins chuté (-4,1%). Et c’est l’Ile-de-France qui a le plus de construction (56.500 en 2014).

L’Ile-de-France ne représente que 18,8% du marché de l’ancien

Le nombre des ventes d’appartements et maisons anciens confondus est estimé à 700.000 en 2014, en baisse de 2,4 % par rapport à 2013.

Le marché provincial pèse 82,2% de l’ensemble des ventes contre 18,8 % en Ile-de-France. Le nombre total de ventes en région enregistre la plus forte baisse en Poitou-Charentes (-6,7 %) et la plus forte hausse en Corse (+5,6 %).