Lille: une nouvelle prime pour retaper soi-même son logement

(Source)

Le conseil municipal de Lille, lundi soir, a notamment abordé la création d’une nouvelle prime : la prime à l’autoréhabilitation.

Le taudis, en 2014, n’est pas encore une espèce éteinte à Lille. «  La moitié des logements de la ville datent d’avant 1950, dont 10 % sont indignes  », note Stanislas Dendievel, l’élu à l’urbanisme, en passant en revue les dispositifs de soutien aux propriétaires.

D’abord, les aides sous conditions de ressources, la prime de rénovation durable, qui soutient les travaux de performance énergétique (chauffage, isolation, etc.), et la prime de sortie de salubrité, pour les logements les plus dégradés.

Ensuite, les aides sans conditions de ressources, les primes à la végétalisation des toitures, à la récupération des eaux de pluie, aux panneaux photovoltaïques.

Une prime à l’autoréhabilitation

Le montant de ces primes s’élevait à 233 000 € dans la fournée votée hier soir par le conseil municipal. Et une petite nouvelle a vu le jour : la prime à l’autoréhabilitation. Le « do-it-yourself » (« faites-le vous-même »), qui consiste à apprendre à se débrouiller, est en vogue, la municipalité se met à la page. Il faudra cependant justifier d’un accompagnement, par exemple par la Maison de l’habitat durable.

Ça tombe bien, car la MHD, centre de ressources sur la rénovation, demeure le meilleur moyen de s’y retrouver dans le maquis des aides. Ouvert il y a un an à Wazemmes, ce guichet a déjà accueilli 1700 personnes en rendez-vous et vu défiler près de 600 participants aux ateliers qui enseignent le B.A.-BA des travaux.

Il y aurait donc matière à espérer si la contraction des finances municipales ne faisait peser un risque sur les aides à la réhabilitation, comme l’a annoncé Martine Aubry. Lillois, un conseil : profite des aides tant qu’elles sont là.