Selon Les Echos, la ministre de l’Enseignement et de la Recherche devrait annoncer lundi que le dispositif mis en place l’année dernière pour les plus modestes sera élargi.
Le dispositif existe déjà aujourd’hui. Lancé en septembre 2013, il est cependant réservé aux plus modestes. La ministre avait à l’époque précisé qu’il s’adressait aux «étudiants de familles monoparentales», les propriétaires réclamant souvent que deux parents se portent caution. Cette garantie gérée par les CROUS et les CNOUS ne concerne au final que 1700 personnes. Désormais, il devrait s’adresser à tous les étudiants âgés de moins de 28 ans et, parmi les plus de 28 ans, aux doctorants et post-doctorants étrangers. Tous les types de logement seront concernés. La mesure prévoit cependant un plafonnement du loyer. Pour une personne seule en province, le loyer couvert par l’État ne dépassera pas 500 euros mensuels. En Île-de-France, le montant garanti sera de 600 euros et de 700 euros à Paris. Pour bénéficier de la caution, l’étudiant devra s’acquitter d’une cotisation équivalant à 1,5 % du montant du loyer.
Outre cette cotisation, le dispositif sera financé par le Crédit Coopératif et la Caisse des Dépôts (le banquier de l’État) par l’intermédiaire d’un fonds de garantie doté de 600.000 euros. Selon Les Echos, certaines régions, volontaires, contribueront aussi à hauteur d’environ 400.000 euros. Lors du lancement de l’initiative, inspirée d’un projet mis en place en Aquitaine, le ministère avait annoncé qu’à terme 15.000 à 20.000 étudiants pourraient bénéficier de cette caution étatique. Pour l’UNEF et la FAGE, interrogées par le quotidien, l’extension est une «bonne nouvelle» qui correspond à une vieille revendication. Même si elles se disent «vigilantes» sur sa mise en place.