C’était le RENT 2016

Avec une grande gentillesse, Hervé Parent nous a fait parvenir une invitation pour assister au salon RENT à Paris. Il faisait froid et il aura fallu traverser tout Paris depuis Boulogne, mais ça valait le coup. Si cette année encore rien de magique n’émerge, on sent un véritable bouillonnement, on sent qu’il va se passer des choses, bientôt… Il suffira d’une étincelle comme dirait l’autre.

Le RENT 2016 de l’extérieur ça se présentait comme ça:

img_7379Si il faut expliquer en deux mots ce qu’est le RENT, il s’agit du Real Estate New Technologie, soit du salon de l’innovation technologique en matière d’immobilier. Rien à voir donc avec un traditionnel salon de l’immobilier. C’est un peu une sorte de grande cour de récréation organisée où l’on peut voir toute sorte de projets. En en parlant avec un spécialiste, j’ai compris que la plupart des start-up représentées, ou des sociétés ayant investit les lieux, ne sont pas dans le présent, mais bien dans le futur. Comment sera l’immobilier en 2020 les intéresse plus que le marché actuel ou les répercussions de l’élection à venir sur les tendances acquéreurs.

Il faut donc venir au RENT sans préjugé, et avec un esprit suffisamment ouvert pour que ces gens du futur puissent vous communiquer leur vision et leur énergie.

Tout le monde se rappelle de la pub Renault, « Ca ne marchera jamais »… Non?

Alors la voici:

https://youtu.be/HtbziyfiQoA

Ce qui frappe quand on sort du futur et donc du RENT, c’est qu’on repart chargé de ce les gens de notre époque appellent… Du papier. On a bien laissé une ou deux adresses e-mails, mais, et cela fera plaisir aux négociateurs ancienne école, oui, on a bien des cartes de visites, des prospectus et des plaquettes, la preuve en image (une journée au Rent = 1 arbre):

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Et donc le salon alors??

Bah pas de grande révolution technologique avérée en fait. Quelques approches nichées, quelques logos assez jolis et emballants, mais derrière beaucoup de réalisme. On est quand même dans un domaine lourdement réglementé, et on ne peut pas non plus du jour au lendemain tout bousculer, n’en déplaise à ceux qui promettent à grand coup de baseline, qu’ils font la REVOLUTION de l’immobilier ou l’immobilier de demain.

On trouve dans un premier temps Marie de l’association I Loge You sur le RENT. Et si I Loge You c’est le futur, alors on signe tout de suite!  Et puis en avançant, après avoir vu les stands de Se Loger et du Bon Coin, (et le stand de ce site obscur là, comment il s’appelle? « Pas mal là je crois ») on arrive au stand de visite on line. Un essai sur l’écran, un essai avec un téléphone inséré dans des lunettes 3D et l’effort est séduisant. On imagine assez bien ce que cela peut donner comme effet bluff pour un client. Mais les lunettes font mal aux yeux et elle sont encore grosses et moches…

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Cette technologie de la visite virtuelle, cela fait bien 8 ou 10 ans qu’elle pointe son nez. Cela m’évoque deux choses: un grand respect pour la persévérance des gens qui investissent temps, argent et énergie dans ce domaine, et une certaine méfiance vis à vis de la pertinence du projet. C’est très high tech, et très parisien, mais comment imaginer à grande échelle une telle techno déployée sur des régions plus rurale. Je suis sceptique, mais je laisse quand même une carte dans l’urne pour tenter de gagner une caméra 360°. En tous les cas un grand bravo à l’équipe de visiteonline qui explicite clairement les choses et les rend simples ce qui n’est pas le cas de tous leurs concurrents.

A l’étage, sur la mezzanine,  il y a les starts-up, ces petites boites qui se développent autour d’une idée, d’un concept, et parfois c’est tellement concept, qu’on ne voit pas l’idée à vrai dire, mais on peut y voir le Drone de Parrot qui propose des plans de façade et des prestations commandées dans toute la France avec des pilotes certifiées. Gros arrêt sur la performance. En dix ans, les drônes ont émergé et démultiplié leurs apports et potentiels. Je suis sur que quelque chose sortira des drones pour l’immobilier, mais surement que cela ne concernera pour le coup que les professionnels de l’immobilier en zone rurale ou dans les secteurs de la construction.

La Boite Immo, occupe un stand central GIGANTESQUE. Les spéculations sur la formation vont bon train avec l’équipe d’ESSOR Conseil, qui apporte un regard intéressant sur le domaine de la formation en ligne. Les conférences, sur des sujets qui vont de « Google » à « Le logement Social » sont de bonne facture, même si on a un peu l’impression d’avoir un peu d’un côté la classe, et de l’autre côté la cour de récré qui nous appelle.

Il y a des vendeurs de plans en 3D, des réseaux de mandataires qui n’ont pas grand chose à proposer de neuf et qui ont du se tromper de salon, en tous les cas, leurs stands sont désertés. Il y a également des sites d’annonce, dont nos partenaires de superimmo.com. On croise par hasard dans les couloirs François de Yanport qui a retweeté un de nos articles sur Twitter, et donc on le remercie, parce que croiser quelqu’un rencontré via Tweeter dans un salon new tech c’est prouver que l’on est au coeur du sujet je trouve.

Le temps est donc passé vite sur le salon. C’est marrant d’entendre autant de fois dans une journée le mot révolution accolé au terme « immobilier ». C’est bien je trouve. Contrairement aux salons de l’immobilier, on voit de la vie et pas uniquement du commerce traditionnel, on voit des idées, on parle, on échange on débat. Certes les visites virtuelles, les plans 3D, les photos 360° n’ont pas encore dit leur dernier mot, mais on ne peut que constater année après année que les choses bougent et que les professionnels de l’immobilier doivent continuer de bouger avec leur métier. Sinon nous risquons de nous réveiller un beau matin pour nous rendre compte que nous sommes devenus obsolètes.

En tous les cas c’était frais et cool dans une année qui a déjà tenu toutes ces promesses. On a hâte de vivre la suite. A l’année prochaine RENT!

www.drhouse-immo.com