Le financement d’un bien immobilier est actuellement un sujet qui polarise les interrogations. On entend dire que les banques sont plus regardantes et cela se vérifie. Mais elles ont eu ces dernières années une approche plus coulante sur le sujet. Est ce juste un retour à la normale ou bien une frilosité passagère ?
Un marché crispé
Le financement qui se durcit crispe tout le marché immobilier. Certaines offres et certains compromis sont tombés à l’eau. La faute à des banques qui ne veulent plus prendre les mêmes risques. On assiste à des situations qui surprennent les acquéreurs, habitués à ce que les crédits se fassent sans trop de souci. La manifestation des courtiers devant la banque de France est un autre signal fort. Mais cela reste un sujet à étudier et à comprendre. Si le marché se crispe c’est aussi parce qu’on prévoit une récession. Et pour tout le monde, cela signifie qu’une meilleure gestion des finances est à mettre en place. Cela ne veut pas dire que l’on va vers une catastrophe, et les économistes travaillent à l’éviter. En effet, cela signifie que les indicateurs ne sont pas bons. On travaille donc à les corriger et on anticipe.
Le financement, la clé de la reprise ?
Pour les conseillers en immobilier, c’est un sujet complexe. Bien évidemment, ils sont habitués aux cycles de l’immobilier. Le marché s’est tellement de fois retourné ces dernières décennies… On ne peut pas considérer un projet bouclé tant que la banque n’a pas donné son accord. Ce sont les fameuses clauses suspensives. Alors on s’adapte, on doit accompagner les acquéreurs plus en amont, pour évoquer avec eux leur capacité de financement… Et parfois ils ne le comprennent pas, il faut dire que l’argent est un sujet sensible. Mais on ne peut pas amener un acquéreur en visite si il n’a pas les reins solides.
La clause suspensive d’obtention de crédit risque de faire exploser en vol un projet, des rêves, et une commission ! En effet, ce sera du temps perdu pour tout le monde si le dossier n’est pas carré. Certains le faisaient bien évidemment avant. Cependant, aujourd’hui encore plus qu’hier, le financement, et l’accompagnement pour comprendre ET trouver des solutions est primordial.
La fin d’un cycle
En 2021, ce sont près d’un million deux cent mille vente qui se sont réalisées. En 2022 on est encore loin de ce chiffre record. Il y a fort à parier que 2023 soit dans la même veine. Une année entre deux eaux, mais l’espoir de voir le marché rebondir dès le second semestre de l’année à venir filtre dans les analyses. 2022, année de la guerre en Ukraine, de l’élection présidentielle, et pour certains de la mort de la Reine d’Angleterre… Ce n’est pas une année qui restera dans les mémoires. Néanmoins, comme dans tous les cycles, il faut un temps de rebond après la frénésie qu’à connu le marché ces dernières années. Cela peut être vu comme un retour à une certaine normalité. Cela peut également être vu comme le calme après une tempête, comme un temps de repos après des années d’activité intense. Pour sur, certains auront su garder le cap. Et comme on le dit souvent, c’est par gros temps que l’on reconnaît le bon marin.