Facebook est omniprésent dans nos quotidiens. Si on nous avait dit en 2000 que nous serions tous reliés par un grand réseau auquel participent presque 2 milliards d’humains, y aurait-on cru? Depuis son lancement, quand on ne trouvait que quelques uns de ses amis, le réseau a bien évolué.
Les échecs du Social Network
Tout le monde connaît Mark Zuckerberg, même votre correcteur orthographique. Mais si l’on connait l’homme derrière ce succès colossal, on oublie un peu vite que l’être humain est fait de moments de grâce et de quotidien. On impute aux génies la possibilité de reproduire des succès idées après idées, comme on imagine Leonard de Vinci en inventeur inépuisable. Avec ses moyens techniques et financiers Facebook aurait pu écraser l’économie mondiale. On le dit souvent, mais des sites d’annonces comme LeBonCoin par exemple, n’ont pas le centième de la puissance de feu de Facebook. En théorie, avec sa marketplace, Goliath n’aurait du faire qu’une bouchée de David. En théorie… trop gros, trop lent, trop déconnecté de la réalité Facebook peine à se mouvoir. Comme un ogre qui aurait trop mangé on entend de plus en plus d’informations sur une société en difficulté et qui peine a se renouveler.
Facebook: Un réseau de « chouineurs »
Facebook paye un peu le prix de ce qui fait sa nature même. Car en effet, Facebook ne produit aucun contenu. Il laisse un peu ses utilisateurs conduire l’éditorial. Avec certains garde fous, mais bien souvent encore, un temps de réaction insuffisant eu égard a la place qu’à pris le réseau dans notre Monde. COVID-19 ou gilets jaunes, composition de l’équipe de France ou relation commerciale difficile avec son fournisseur d’accès Internet, tout est prétexte à un post. Conséquences, des murs surchargés d’informations inutiles, de nouvelles tristes ou sans intérêt.
L’attractivité du réseau en prend un sérieux coup. Personne n’a envie de se connecter pour assister à une discussion hostile et sans fin. Ce n’était pas le projet initial. Se faire engueuler par un illustre inconnu qui va pondre un pavé rempli de fautes d’orthographe encore moins. Moins d’implication, moins d’interactions, comme souvent dans le rapport humain, ceux qui parlent le plus fort ont pris l’ascendant sur la plateforme. Et cette agressivité finit par lasser.
L’émergence d’une nouvelle génération
Mais c’est là sans doute le cadet des soucis de Facebook. Rappelons que Facebook a racheté Instagram (partage de photo) et Whatsapp (chat et appel téléphonique). On sait bien que de nouveaux concurrents pour ces services rongent leur frein. Qui se souvient de Clubhouse et qui utilise encore Snapchat? Mais par contre, Telegram semble séduire de plus en plus de monde. Les utilisateurs, que l’on a habitués à des services gratuits et transparents sont ultra volatiles. Et surtout la nouvelle génération ne veut pas être sur le réseau de ses grands-parents. C’est légitime. A terme, Facebook, réseau des 40 ans et plus devrait trouver une solution pour accomplir sa mue. Instagram, qui est le réseau du moment, ferait bien de prendre exemple sur son aîné.
La nouvelle génération, celle qui décidera dans 10 ou 15 ans, n’est a priori par une génération qui souhaite s’engager. En effet, plus de liberté, moins de contrôle et comme toujours la volonté de ne pas reproduire les erreurs des parents. Mais on verra bien ce que l’avenir nous réserve.