Immobilier ancien : poursuite de la baisse des prix sauf à Paris

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Le recul des prix de l’immobilier ancien s’est accentué au 3ème trimestre 2014, d’après le dernier bilan du réseau Guy Hoquet l’Immobilier. C’est en Ile-de-France, hors Paris, que les prix baissent le plus.

«Le marché de l’immobilier ancien continue à corriger ses excès en douceur », observe Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet l’Immobilier à l’occasion de la présentation du bilan du 3ème trimestre 2014 de son réseau de 480 agences. Les prix de vente moyens au mètre carré sont en baisse de 1,2 % sur un an, pour la France entière, à fin septembre 2014. Le mouvement s’est accentué au 3ème trimestre 2014 : les prix baissent de – 2,1 % à 2.596 euros par m2. C’est en Ile-de-France, hors Paris, que les prix corrigent le plus : – 2 % sur un an et – 2,6 % sur trois mois à 3.420 euros par m2. En province, les prix ne reculent en moyenne que de – 0,6 % sur un an et progressent même de + 0,8 % depuis trois mois, pour atteindre 1.824 euros /m2.

Paris intra-muros en revanche fait toujours figure de marché d’exception. Les prix y présentent une certaine stabilité : – 0,6 % sur un an et + 0,8 % au 3ème trimestre 2014. Le prix moyen relevé dans la capitale par Guy Hoquet l’Immobilier s’affiche à 7.869 euros par mètres carrés. Attention, ces chiffres reflètent les transactions réalisées par les agences Guy Hoquet l’Immobilier et non une analyse statistique du marché parisien. Ce léger rebond n’infirme pas la tendance générale qui est plutôt baissière. Selon le dernier baromètre de Meilleursagents.com , la chute des prix parisiens s’accélère. Guy Hoquet l’Immobilier précise en outre que son réseau est plus présent à l’Est parisien, plus populaire, que dans les arrondissements de l’Ouest de la capitale, plus onéreux et dont les prix ont davantage baissé.

Bonne tenue des grandes métropoles régionales

Ces grandes tendances masquent des évolutions annuelles très disparates. Au 3ème trimestre 2014, les zones les moins dynamiques, des villes de moins de vingt mille habitants éloignées des transports et des services publics, enregistrent des baisses de prix jusqu’à 15 %. En moyenne, ces communes voient leur prix au m2 reculer de – 3,7 % sur douze mois quand les villes de plus de 20.000 habitants ne baissent que de 0,6 %. Dans les grandes agglomérations provinciales dynamiques les prix se tiennent. A Bordeaux, centre ville, par exemple, les prix continuent encore de grimper. Seule exception parmi les grandes agglomérations, certaines zones d’Ile-de-France corrigent leurs excès avec des baisses autour de 10 % pour les maisons. De ce point de vue, la petite couronne baisse davantage que la grande couronne. Et le recul des prix touche plus les communes cotées de l’Ouest parisien, dans les Hauts-de-Seine, que celles de la Seine-Saint-Denis. « Le parisien qui passe le périphérique, note Fabrice Abraham, veut des baisses des prix. C’est d’autant plus vrai pour des communes comme Boulogne dont les prix avoisinaient ceux des arrondissements parisiens. L’acheteur l’accepte de moins en moins. Dans ce type de ville, si l’on veut vendre, les baisses doivent être substantielles. »

Les délais de vente s’allongent à Paris et dans sa banlieue

Dans un marché immobilier sous perfusion des taux d’intérêt au plancher, les acheteurs ont repris le pouvoir. Ils prennent du temps avant de concrétiser leur achat et demandent à visiter beaucoup plus de logements qu’avant. En 2014, dans le réseau Guy Hoquet l’Immobilier, le nombre de visites par mois a ainsi augmenté de 48 %. De leur côté, les vendeurs ne sont toujours pas enclins à consentir des baisses de prix significatives. Cet attentisme est perceptible sur les délais de vente qui augmentent. En Ile-de-France, hors Paris, le délai de vente observé par le réseau Guy Hoquet l’Immobilier est ainsi passé de 52 jours, au troisième trimestre 2013, à 65 jours au troisième trimestre 2014. A Paris, dans la même période, il est passé de 50 à 73 jours. « Du jamais vu depuis trente ans que j’exerce ce métier, a souligné Fabrice Abraham. Ce qui signifie qu’il reste encore de nombreux propriétaires à convaincre de revoir leurs prétentions financières. Ils se basent sur des niveaux de prix d’il y a trois-quatre ans qui ne collent plus à la réalité actuelle du marché. » Cet allongement des délais s’explique aussi par les contraintes imposées par la loi Alur aux ventes de biens en copropriété.

Les primo-accédants ne représentent plus, au 30 septembre 2014, que 30 % du marché contre 40 % trois ans auparavant. A Paris, seuls les secondo-accédants ont réellement accès au marché grâce à la revente de leurs biens. Quant aux investisseurs, ils ne pèsent plus que 11 % des ventes du réseau contre 18 % en 2011. Concernant l’activité, le volume des ventes dans l’ancien enregistré par Guy Hoquet l’Immobilier dans ses agences recule de 5 % sur les neuf premiers mois de 2014 tandis que le stock d’appartements et de maisons à vendre augmente de 2 %. Pour l’ensemble de 2014, la baisse des vente devrait atteindre 6 %.