La baisse des prix est enfin là. Depuis le temps qu’elle est annoncée on la voit enfin se pointer. Il semble loin le temps où les propriétaires croulaient sous les offres. On repense aujourd’hui à ces acquéreurs qui gonflaient leurs offres en jouant le jeu de la surenchère. Ils sont pris à leur propre jeu.
La baisse des prix est un processus sain
La baisse des prix est finalement assez normale. Alors que tout le monde voulait acheter, les vendeurs pouvaient fixer leurs prix. Il y avait toujours un acquéreur motivé pour s’aligner. Ce temps est désormais révolu, mais cela ne veut pas dire qu’il ne reviendra pas. On le sait l’immobilier ce sont des cycles. En effet, il faudra faire preuve de patience, mais les acquéreurs vont revenir. C’est en tous les cas ce que semblent montrer les analyses basées sur des indicateurs de temps et de d’activité économique. Depuis l’année passée les taux semblent avoir mis en pause leur envolée. Ils se sont stabilisés et semblent partis pour baisser de nouveau. Mais dans le monde actuel, il semble difficile de lire dans les boules de cristal.
Revenir à un marché accessible
Aujourd’hui la capitale affiche un prix moyen supérieur à 10 000 euros dans certains arrondissements. Qui peut prétendre acheter à ces prix là ? Une petite frange de la population bénéficiant d’un patrimoine familial important ou bien des gros salaires. Quand on connait les niveaux d’imposition pratiqués en France sur le revenu, cela fait peu de prétendants pour beaucoup de biens. Et c’est là que le modèle atteint sa limite. On ne peut pas augmenter indéfiniment le prix des logements. Les salaires n’augmentent pas de tant et la richesse globale a de fait tendance à se recentrer sur une population moins diversifiée. Redonner accès à un habitat décent c’est aussi un pari auquel devra s’atteler le gouvernement et son suivant quel qu’il soit.
Ce qu’il faut en retenir
Car il y a une leçon à tirer de chaque situation. En effet, si on en est arrivé là c’est sans doute parce que l’on a laissé s’installer une situation problématique. Un bien immobilier a la valeur de ce qu’un acquéreur est disposé à le payer. ce qui donne à certaines communes et certains quartier un aspect intouchable. Cela ne devrait pas exister. Malgré un système parmi les mieux conçus du monde, qui protège les personnes et évolue sans arrêt, la France est face à un défi. L’harmonieuse répartition du parc immobilier n’est pas pour demain. Après les années 70 et leur proposition de grands ensembles, il est désormais question de réussir la transformation de l’essai du vivre ensemble. Parvenir à une mixité sociale apaisée, mais également à une meilleure distribution des possibilités immobilières pour chacun.
Cet intéressant article du Monde vous permet d’ouvrir le débat : Pourquoi la France de propriétaires de Nicolas Sarkozy n’a pas vu le jour