L’Immobilier de demain est une véritable interrogation. Autant on nous promet chaque année la « Révolution de l’immobilier, autant le métier garde dans une mesure un aspect figé. Et nous ne mesurons pas toujours la chance que nous avons en France d’avoir un immobilier si bien règlementé.
L’Immobilier de demain est-il digital ?
Le mot « digital » est apparu depuis peu et on l’entend partout, à tous propos. Est il pertinent de penser que l’immobilier pourra être digital? Rien n’est moins sur. Certains métiers résistent à cette tendance moderne. Un boulanger ou un coiffeur digital, cela n’a pas de sens. Pourtant, l’immobilier est un peu à la croisée des chemins. Par certains aspect c’est un secteur qui peut et qui doit se digitaliser. En ce sens, il est crucial de se former aux outils informatiques et de reste à l’écoute des nouvelles pratiques. Néanmoins une chose est sure, le métier ne va pas devenir demain un métier technologique. Il restera au coeur de la transaction immobilière une variable humaine que rien ne pourra remplacer.
Le modèle américain
On parle souvent du modèle que représente le marché immobilier américain. Vendeur et acquéreur ont chacun leur agent immobilier. Le métier est plus reconnu, mieux perçu, encore que… On voit sur Netflix la différence entre nos émissions d’immo sur M6 et le show américain des vendeurs de villas de rêve. Il en est de même pour un marché français très historique et préservé, face à un modèle américain très différent dans sa culture même de la façon d’habiter. Nous avons en France une spécificité locale qui n’est pas prête à changer. A chaque région son climat, et la façon de vivre qui va avec.
Aussi, on peut envisager que le métier se professionnalise. Il n’est pas impossible que les conseillers soient obligés à mieux se former et les particuliers interdits de vendre. En effet, comment expliquer qu’un particulier puisse vendre son bien sans connaître les fondamentaux de la vente immobilière, ou sans savoir expliquer un DPE… C’est pourtant bien souvent le cas.
L’Immobilier doit se professionnaliser
C’est ici la véritable question. Comment mieux protéger les consommateurs et faire de la vente un sujet professionnel. Aux vues des sommes engagées, il serait plus que légitime que les professionnels, mandatés pour la réalisation d’une vente immobilière soient formés. Les organismes de formation sont à ce jour tenus de dispenser 14H par an de formation dans le cadre de la loi ALUR à chaque professionnel. Cette obligation reste encore bien trop vague et peu contrôlée, mais cela devrait changer.
Ce sera alors à chaque professionnel de s’impliquer plus et de prouver ensuite sur le terrain que ses compétences justifient son action et sa présence. Avec l’explosion des réseaux de mandataires, il ne serait pas étonnant de voir une évolution dans les prochaines années de l’accès à la profession. A suivre.