Les agences low cost immobilières promettent des frais d’agence réduits. Entre démagogie et campagnes de publicités racoleuses, on en a vu passer beaucoup. Aucune n’a tenu. La réalité les a envoyé au tapis.
Les agences low cost, une promesse en l’air
Récemment, une marque d’agence fraichement débarquée sur le marché a souhaité investir lourdement. Les chiffres semblent, pour ce que l’on en sait, catastrophiques. En effet, avec un investissement lourd, en image, télé, radio et relation-presse, le projet était de révolutionner l’immobilier. En tentant de faire une prise de judo aux honoraires, il était question de ne facturer que 2000€ d’honoraires. Le tout pour une mission que l’on sait parfois difficile. En effet, entre l’estimation qui va déterminer la suite du projet et le suivi du process de vente il y a du boulot. Il suffit d’avoir fait quelques semaines dans la peau d’un conseiller immobilier pour ne plus en douter.
La réalité du monde immobilier
Les agences low cost proposent en général un PAP +. C’est à dire que là où l’enseigne de vente entre particuliers se positionne en annonceur de niche, elles offrent un service bas de gamme. En clair, elles prennent un forfait pour diffuser les annonces et vous laissent ensuite vous dépatouiller avec les clients. Qu’ils soient finançables ou non, intéressés ou non, vous allez avoir des contacts. En clair, ils vendent aux vendeurs des leads peu qualifiés. Charge à eux ensuite de s’en débrouiller. C’est un peu un contrat biaisé. Parce que la promesse ne rencontre pas ou peu la mise en oeuvre de la mission. Il y a peu d’immobilier dans tout cela et beaucoup de communication. Beaucoup de poudre aux yeux !
Les investisseurs en quête de Licorne
Wikipédia nous dit : Le terme licorne désigne une startup, valorisée à plus d’un milliard de dollars. Cette expression a été inventée par Aileen Lee en 2013. Aujourd’hui les investissements sont réalisés par des chercheurs de Licorne. Il y avait des chercheurs d’Or, il y a désormais cette nouvelle sorte de chercheur… Faire de l’argent rapidement sur la base d’une idée et ou d’une technologie novatrice. Hélas, l’immobilier n’est pas un terrain très propice à la disruption. En quelques années, rares sont les entreprises qui ont réussi à s’implanter durablement dans le paysage. A vrai dire il y a eu SeLoger qui a révolutionné la communication, puis l’arrivée des réseaux de mandataires.
L’immobilier attend toujours sa prochaine révolution. Une chose est sure, elle ne passera pas par un service bas de gamme. En effet, nos clients sont et doivent rester au centre de nos préoccupations. L’immobilier se devra, pour les années à venir, de préserver et de consolider le lien de confiance qui s’installe entre un client et un professionnel. N’en déplaise à Teddy Riner ! (Que l’on admire forcément pour ses qualités d’athlète, mais qui devrait rester sur son tatami).