Un vendeur peut se mettre à douter, au même titre qu’un acheteur. Il peut émettre le souhait de rester propriétaire du logement ou de vendre à quelqu’un d’autre. Mais il n’a pas toujours la possibilité de se rétracter.
Un vendeur peut-il changer d’avis avant la signature du compromis de vente ?
Dans le cadre d’une vente immobilière, il y a un process établi. En effet, à l’issue de la visite du bien, un acheteur soumet au propriétaire une offre d’achat. C’est par ce biais qu’il s’engage à réaliser l’opération au prix indiqué. Le vendeur doit accepter l’offre d’achat pour sceller l’accord. Et il s’engage, de ce fait, à son tour auprès de l’acquéreur.
Si l’offre d’achat est un document écrit validé par les deux parties, cela lie définitivement les deux parties. Dans cette situation, le propriétaire vendeur n’a pas la possibilité de se rétracter. En cas d’accord simplement oral, c’est le compromis de vente ou la promesse de vente qui vont sceller l’accord.
Et après la signature du compromis de vente ?
Le compromis de vente, aussi appelé « avant-contrat de vente », est destiné à figer un vendeur et un acquéreur pour un bien défini. Il va sceller notamment le prix convenu et les modalités de vente. Il a pour objectif de préparer l’acte authentique de vente qui se signera chez le notaire quelques mois plus tard. Après la signature, l’acquéreur peut bénéficier d’un délai de rétractation de dix jours. Ce délai court à compter du lendemain de la remise en main propre du document. En effet, il peut se dédire sans pénalité, et sans justification. Mais ce n’est pas le cas du vendeur qui, ayant signé un compromis, doit aller au bout de la transaction.
En tant que vendeur, il pourra envisager un accord à l’amiable avec l’acquéreur. Il peut en parler avec son conseiller immobilier pour voir ce qui est envisageable. Mais il risque fort de devoir rembourser le dépôt de garantie et parfois même indemniser le Notaire, l’acquéreur et le conseiller immobilier pour le temps consacré à son projet. Le vendeur peut avoir à faire face à un acquéreur qui voudra le forcer à vendre. Ce sont des procédures qui transforment le projet immobilier en un véritable enfer.
Prendre le temps de jauger son projet
Le vendeur, propriétaire d’un bien immobilier n’a pas la possibilité de se désister. C’est la raison pour laquelle on encourage le dialogue entre le vendeur et son conseiller pour éclaircir d’éventuelles zones d’ombre. Un vendeur ne doit pas accepter une offre d’achat sans l’avoir bien considérée. En signant un mandat avec un professionnel de l’immobilier il va avoir en face de lui un interlocuteur qui va l’aider à bien comprendre la démarche dans laquelle il s’engage. Le conseiller est en ce cas précis un partenaire. Car changer d’avis en fin de processus peut avoir des conséquences désastreuses !